Le
Dauphiné Libéré est quand même bien sympathique de rendre compte de façon très
modérée de l’échec quasi-total de la Manif pour Tous de Saint Jean de Maurienne
du samedi 16 mars. Des centaines de tracts déposés sous les parebrises des
voitures de la vallée, les maires invités par courrier personnel, et une photo
accompagnant l’article sur laquelle je compte difficilement… 23 participants
(mais je me trompe peut être…). Sur l’autre photo prise à 10h40, j’en compte encore
moins. Par comparaison, sur un sujet
loin d’emporter l’adhésion du plus grand nombre, les partisans d’une régulation
plus ouverte des sans-papiers mauriennais ont rassemblé bien plus de monde
devant la même Sous-préfecture à l’automne
dernier.
Mais
je ne remets rien en cause dans la liberté d’expression et de manifester des
uns et des autres. Seulement la méthode ! Dans son courrier d’invitation
aux Maires, l’association fait du « Name Dropping », c’est-à-dire cite
nommément Béatrice SANTAIS comme intervenante (« Les
élus Mauriennais présents, ainsi que Madame Béatrice SANTAIS, Députée de la Circonscription,
également conviée, seront invités à s'exprimer, quels que soient leurs
opinions, et notamment sur la clause de conscience en perspective de la célébration
d'éventuels mariages de personnes de même sexe ») nous laissant penser que la Députée
sera présente et s’exprimera, ce qui n’était pas à l’ordre du jour. Méthode
moderne.
Dès lors, l’intervention du Maire de
la Capitale mauriennaise devant le groupe de manifestants, entouré de quelques
lieutenants fidèles de son équipe municipale, semble complétement dépassée, et
en complète contradiction avec la position de son nouveau mentor.
Son appel à la désobéissance civique
ne flattera qu’un minimum de ses électeurs et en décevra autant car comme nous
le révèle le Figaro, ce grand journal progressiste dans son édition du 13
septembre 2012 : «Les maires sont des officiers publics qui
représentent l'État lorsqu'ils célèbrent un mariage, c'est une mission dont ils
sont très fiers. Nous sommes dans un État de droit, le Code civil va être
modifié, il s'impose à tous, y compris aux maires. Il ne sera pas inscrit dans
la loi qu'ils puissent se soustraire au Code civil», a indiqué la garde des
Sceaux. Ainsi, l'élu qui refuserait d'appliquer la loi s'exposerait à l'avenir
à des poursuites pénales. »
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