27/03/2015

Y a-t-il quelque chose de pourri au Royaume de la Neige ?


Faire peur, affoler le chaland, travestir la vérité, tout est bon pour faire voter et agiter le chiffon rouge contre les « méchants socialistes ».  
C’est bien le résultat d’une campagne menée dans les stations pour inquiéter et faire naître la crainte contre nous. Le dernier tract est dans la même lignée.
Passe encore qu’il soit cosigné par Michel Bouvard, le contenu est adapté à chaque localité avec force détails sur « ce que fait le Département de la Savoie » pour chacun. Mais…est-ce le Département qui fait… ou les collectivités locales concernées, avec une partie d’argent apportée par le Conseil Général ?
Le Conseil Général a participé financièrement à tout ce qui est cité, pas d’erreur : friches industrielles, soutien à Metaltemple, soutien aux commerces, soutien aux stations de ski, etc.…

J’oserais dire : comme les autres ! 

La Région aussi a apporté de l’argent sur les friches industrielles de Former et Matussière ; l’Europe aussi à mis des billes dans la réhabilitation de nos vieilles industries. L’Etat donne du Fisac pour le commerce… Et  qui gère tout cela ? Nous ! Nous qui siégeons dans nos conseils et qui sommes les maitres d’ouvrages de ces grands travaux, de ces équipements. Nous qui siégeons dans les intercommunalités qui investissent sur les domaines skiables. Nous qui mouillons la chemise toute l’année, ici ! Sur place ! D’ailleurs, qui peut douter que « l’espace Alu » ne soit pas la réalisation de la Commune de St Michel de Maurienne ? Idem pour toutes les réalisations citées : qui peut douter que la Communauté de Communes Terra Modana remplisse son rôle à la Norma en investissant massivement ? Qui peut douter que ce sont les habitants de Modane qui ont payé les dettes de Valfréjus durant 30 ans, avant que le Département ne s’investisse complétement ?

Et c’est bien ces interventions multiples et croisées des divers financeurs qui font penser à tous qu’il y a un « mille-feuille administratif ». C’est aussi fort de ce constat que le Gouvernement a souhaité faire adopter la loi NOTRe, comme Nouvelle organisation territoriale de la République, qui vise à clarifier les compétences de chacun et redéfinir les rôles.  Alors, bien évidemment, l’opposition profite de cette discussion parlementaire pour faire peur dans les campagnes. Dire que tout sera compliqué, voir impossible avec le nouveau texte ; bref, pour être clair, pour ce qui nous concerne : que le Département ne pourra plus mettre d’argent dans les remontées mécaniques.

Dire cela, c’est falsifier le cours des choses. La Loi NOTRe est passé en première lecture, et nous avons d’ores et déjà une vision assez claire des choses : le Département gardera, entre autres, la gestion des collèges, les affaires sociales, les voiries départementales, etc… et la compétence « tourisme » qui fait tant débat dans ces élections, sera « partagée », ce qui signifie que chacun pourra continuer à aider tel ou tel équipement.

Le projet de loi NOTRe supprime la clause générale de compétence des Régions et des Départements. Ces collectivités ne pourront désormais intervenir que dans les seuls domaines de compétences attribués expressément par la loi.
L’attribution de compétences stratégiques aux Régions, couplée à la montée en puissance des intercommunalités, interroge sur le rôle des conseils départementaux au sein de notre organisation décentralisée.
Bien loin des caricatures véhiculées par certains dans un contexte de campagne électorale, le projet
de loi NOTRe ne transforme pas les conseils départementaux en coquilles vides.
Au contraire, le cœur de leurs actions est réaffirmé. Cette réaffirmation est d’autant plus utile que le Département a un rôle prépondérant à jouer aujourd’hui en matière de solidarité et de proximité, alors que le périmètre de la plupart des Régions métropolitaines s’est élargi, et que les intercommunalités ne sont pas aujourd’hui en mesure de suppléer les conseils départementaux pour l’exercice de leurs compétences. La première lecture à l’Assemblée a permis de trouver des points d’équilibre et le texte ne sera vraisemblablement modifié qu’à la marge.

C’est donc un mauvais procès qui nous est fait dans le but de « gratter » quelques voix au dernier moment. Quels avantages aurions-nous à ne pas conforter la place de la montagne dans notre économie ?  Ce serait suicidaire.
C’est un mauvais procès aussi que d’accabler le Gouvernement sur cette réforme. L’ancien Président de la République ne voulait-il pas lui aussi supprimer le « mille-feuilles », après avoir « supprimé » la Taxe Professionnelle ?
Toute majorité en place aurait clarifié les choses, d’autant plus en temps de raréfaction de l’argent public.
Notre credo, c’est de dire que nous souhaitons un développement équilibré du territoire !

Si nous devons aller plus loin, je dirais même que tous ces investissements en stations ont été faits alors que Xavier Lett et Jean-Michel Gallioz étaient élus. Et élus de la minorité…  Ce débat est donc nul et non avenu.

Ne vous laissez donc pas manipuler, ne tombez pas dans le piège du « sans-nous-point-de-salut ». La Maurienne doit rester une terre économique diversifiée, assise sur toutes les activités : industrie, énergie, tourisme, agriculture et services.

Et nous avons fait le choix de nous présenter pour que l’ensemble des citoyens de ce vaste territoire soient représentés. Alors pas d’erreur, dimanche 29, votez et faites voter :
 BOUILLARD-FREULLARD ET CHEMIN

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