04/12/2012

RTA, Lyon Turin, Tribunal, grosse semaine pour la Maurienne !


Tout d’abord quelques mots sur l’accord franco-italien de lundi, je suis heureux de la décision prise de lancer la ligne grande vitesse Lyon Turin qui est attendue depuis très longtemps, même si il reste à trouver un certain nombre de financements. La mauvaise nouvelle de la journée vient plutôt du fait que les deux Gouvernements ont acté l’ouverture à la circulation de la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus mais… très honnêtement, qui en doutait ?  Nous connaissions la position de l’Etat dès le mois de mars 2005 quand un certain Frédéric de St SERNIN, secrétaire d’Etat à l’aménagement du territoire répondait à un certain Thierry REPENTIN, alors Sénateur : « il est exact que notre homologue italien, Pietro LUNARDI, s’est ouvert d’une telle idée à plusieurs reprises auprès de Gilles de ROBIEN, avec insistance d’ailleurs ». Et de conclure que la sécurité primait avant tout. Je me souviens très bien de cette question au Gouvernement puisqu’en tant qu’assistant du Sénateur, c’est moi qui l’avait rédigé, alerté par une réunion à laquelle nous avions été convoqués en Sous-préfecture. Sous l’égide de Marc TOURNABIEN, alors président du SPM, nous avions organisé une manifestation à l’été 2005, entre l’ancien autoport du Freney et la plate-forme du tunnel routier, et il faut bien le reconnaître, hormis les militants de Réagir ! et Vivre en Maurienne, quelques maires de Maurienne, Thierry REPENTIN et Bernadette LACLAIS, nous n’avons pas spécialement été soutenus par nos collègues élus…, malgré la justesse de notre analyse.
Alors, il ne reste plus qu’à se battre sur le contingentement des camions dans la vallée puisque nous ne pouvons absolument pas accueillir tous les poids lourds d’Europe, nous devons avoir des engagements clairs et fermes. En cela, la reconstruction programmée pour 2014 du viaduc de Fourneaux (2X1voie prévue) et le fait que le tunnel d’Orelle ne soit pas modifié nous laisse supposer qu’il n’y aura pas automatiquement d’accroissement mais il faut être vigilant.

Concernant l’inauguration de la Maison de la Justice et du Droit, à l’instar de mes collègues de Gauche de Canton de Saint Jean de Maurienne, je m’abstiendrai de venir. Je n’oublie pas le combat que nous avons mené contre la fermeture du Tribunal d’instance de Maurienne, qui permettait une proximité au public le plus exposé, le plus fragile. Aujourd’hui, le même public se trouve à aller jusqu’à Albertville pour le même service. Il y a une constante dans la fermeture des services publics : elles touchent toujours un public déjà fragilisé, jamais ceux qui ont les moyens financiers et intellectuels de se débrouiller. A l’époque, on nous argumentait la nécessité de la fermeture en citant le naufrage judiciaire d’Outreau alors qu’on ne jugeait en Maurienne que les affaires de surendettement, de loyers impayés…, pourquoi ne pas citer l’affaire Dreyfuss ?
Quant à la réouverture… force est de constater que nous ne sommes pas à Tulle (seule Préfecture de France dépourvue de TGI d’après le Conseil d’Etat), mais le Ministère de la Justice a récemment diligenté une étude de réimplantation de quelques tribunaux en France. Qui ne tente rien, n’a rien ! Nous pouvons donc encore prétendre à quelque chose et porter cette revendication auprès du Ministère, mais comme pour Rio Tinto Alcan, encore faut il s’y prendre à temps et ne pas tirer dans des sens différents.

La réunion en Préfecture, lundi 3, avait pour but évident de montrer l’unité politique du territoire sur la question et de pousser les représentants de RTA dans leurs derniers retranchements. En cela, nous n’avons pas été trop mauvais. Nous avons eu droit à un cours magistral de macroéconomie, bien loin des réalités mauriennaises, et le Préfet, comme les élus, ont montré leurs doutes quant aux éléments annoncés. « Donnez nous une raison de vous faire encore confiance dans ce que vous avancez ? » à lancé Béatrice SANTAIS, alors que Roger FAVIER dressait le constat d’un embobinage stratégique des élus de la part du groupe (pour un fabricant de fil…).
Mais à la sortie… plus de stratégie commune, le maire de St Jean de Maurienne se plaignant du supposé abandon de la vallée par le Ministre. Attention, je dis clairement qu’il ne faut pas se tromper de cause ni de cible, nous étions là pour faire le point et mettre la pression sur le représentants de RTA, pas pour faire le mauvais procès d’un Ministre qui a deux personnes en permanence sur le sujet en contact permanent avec les élus savoyards… ne prêtons pas le flan et restons unis, au moins sur cette question, face à RTA !

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