En octobre
dernier, à l’occasion de la présentation du Contrat de Plan Etat-Région (CPER), deux des
volets territoriaux de ces contrats avaient été rejetés par une alliance
contre-nature des Verts (devenus anti Lyon-Turin) et de la Droite (qui préparait les élections).
Seul Christian Rochette avait bravé l’interdit, et voté avec les dangereux
membres de la majorité (il faut dire que lui… ne se représentait pas). Et sur le territoire…
patatras… le président du Syndicat du Pays de Maurienne (présent sur la liste
Wauquiez quelques semaines plus tard) va jusqu’à dire publiquement (voir le
Dauphiné Libéré) : « La Région est une machine de destruction massive ».
Il sait aujourd’hui de quoi il parle : au cours de notre session de ce
jour, la nouvelle majorité a choisi de supprimer les CDDRA (Contrats de Développement
Durable Rhône-Alpes) et de les remplacer par un « machin ». Nous
avons co-présidé ce contrat, Y. Durbet, C. Rochette et moi-même, durant 3 ans et
demi, et personne ne s’en plaignait. Cette décision impacte directement dix
postes en Maurienne, portés soit par Maurienne expansion, soit par Maurienne
Tourisme, soit par le SPM en direct, tant dans les domaines de l’animation
économique, du tourisme, de la culture, que de l’accompagnement des commerçants.
Mais là, étrangement, personne de crie, personne ne s’indigne, tout va très
bien Madame la Marquise ! Il faut dire que les législatives approchent et
que personne ne souhaite porter la responsabilité de rien.
Sur le premier
point, je suis intervenu dans l'hémicycle régional, au nom du Groupe auquel j’appartiens. Voici mon
intervention.
Monsieur le
Président, Mesdames, Messieurs, chers collègues,
En tant qu’élu de
ce territoire, je suis particulièrement sensible au fait que notre assemblée
régionale soit appelée à nouveau à s’exprimer, six mois après son rejet, sur
l’adoption du volet territorial « Maurienne » du Contrat de Plan Etat-Région
(CPER) qui doit accompagner le chantier du Lyon-Turin de 2016 à 2020.
La Maurienne, une
des deux dernières vallées industrielles des Alpes françaises, connait encore
aujourd’hui, de St-Rémy de Maurienne à St-Michel de Maurienne, des fermetures
de sites et de grandes difficultés économiques, et nous avons plus que jamais
besoin de ce contrat pour préparer son avenir et sa transition.
Ce contrat de 40 millions
d’euros, négocié avec l’Etat, le Conseil départemental de la Savoie et les
collectivités locales rassemblées au sein du Syndicat du Pays de Maurienne (SPM), est
un véritble ballon d’oxygène pour les 45 000 habitants de la vallée, tant en termes
d’emploi et de formation, qu’en termes de revitalisation des bourgs-centres,
d’appui au tissu économique local et de réhabilitation du bâti. Nous
l’avions négocié avec toutes les parties prenantes, sans exclusives politiques,
avec les vices présidents Eliane Giraud, Hervé Saulignac et Jean-François Debat.
Voter ce contrat,
ce n’est pas se prononcer pour ou contre le chantier en lui-même, mais
réellement accompagner ce territoire de Maurienne et ses 45 000 habitants,
confrontés aux retombées favorables, mais aussi
pour certaines non souhaitées, de ce chantier de dimension européenne, et
préparer ainsi son avenir.
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Notre groupe,
comme au soir du 15 octobre dernier, votera favorablement pour ce texte inchangé
depuis; et vous remercie d’avoir réussi à convaincre 13 conseillers régionaux de
votre majorité qui siégeaient déjà au dernier mandat, et qui s’étaient prononcés
contre, privant honteusement le territoire de ce programme qui avait pourtant
recueilli un vote favorable du Conseil Départemental de la Savoie ainsi que du
Syndicat du Pays de Maurienne, toutes tendances confondues !
Pour info, il a
manqué 8 voix en octobre pour que ce contrat soit approuvé (le FN s’abstenant
et seul C. Rochette votant pour dans le groupe UDC); les préoccupations de certains
étaient certainement ailleurs à l’approche des élections.
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