La cérémonie de remise des
insignes de chevalier des Arts et Lettres n’est pas codifiée et est laissée à
l’appréciation du récipiendaire. A la vue de l’assistance, je pense que Fabrice
a souhaité que la cérémonie soit familiale et amicale avant tout.
Aussi, je très heureux d’être
présent ce soir, entre amis à Modane, la ville qui nous a vu grandir.
Je crois que je partage avec
Fabrice deux choses importantes de notre vie, deux choses que l’on retrouve
dans nos engagements, nos convictions, nos inspirations. La première c’est que
chacun, nous avons un père conducteur de locomotive…
La seconde tient à notre bonne
ville de Modane, et je reprendrai les paroles de Salvadore DALI, qui dans
« Journal d’un Génie » disait : « c’est toujours à la gare
de Perpignan que me viennent les idées les plus géniales de ma vie. L’arrivée à
la gare de Perpignan est l’occasion d’une véritable éjaculation mentale qui
atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative ».
Remplaçons Perpignan par Modane
et nous aurons l’essence même de l’écriture de Fabrice.
J’espère que comme moi, Fabrice
pense que le centre du monde est la gare de Modane et non celle de Perpignan
comme le pensait Dali.
Je suis très heureux que le
dossier présenté par Mme Santais ait abouti parce que le Ministère de la
Culture est parfois un peu compliqué à mobiliser sur des nominations un peu
lointaines de la Capitale.
Pour avoir un peu suivi les
choses, je peux sincèrement dire que si nous sommes réunis ce soir, c’est que
cette demande était justifiée et digne du plus grand intérêt.
Cette distinction, son prestige,
rejaillissent aujourd’hui sur tous ceux qui côtoient Fabrice, tous ceux qui
apprécient son talent et son écriture.
Sur ceux qui, enfants des années
70, ont connu le Modane si bien décrit.
Enfin, cette distinction met en
lumière ce que j’appelle la diaspora culturelle modanaise, talentueuse mais qui
a dû partir pour donner la pleine mesure de son art : Patricia Olive pour
la danse, Éric Capone pour la musique, Sophie Botte et Annabelle Simon pour le
théâtre. Autant d’enfants ayant fréquenté le Collège « la Vanoise »
et certains professeurs, autant de talents qui n’oublient pas leur ville et qui
peuvent reprendre ces mots de Fabrice :
« Je suis de retour à Modane
après 6 mois d’absence, c’est mon Ithaque !»
Merci à toi Fabrice.
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