Faire peur, affoler le chaland,
travestir la vérité, tout est bon pour faire voter et agiter le chiffon rouge
contre les « méchants socialistes ».
C’est bien le résultat d’une
campagne menée dans les stations pour inquiéter et faire naître la crainte
contre nous. Le dernier tract est dans la même lignée.
Passe encore qu’il soit cosigné
par Michel Bouvard, le contenu est adapté à chaque localité avec force détails
sur « ce que fait le Département de la Savoie » pour chacun.
Mais…est-ce le Département qui fait… ou les collectivités locales concernées,
avec une partie d’argent apportée par le Conseil Général ?
Le Conseil Général a participé
financièrement à tout ce qui est cité, pas d’erreur : friches
industrielles, soutien à Metaltemple, soutien aux commerces, soutien aux
stations de ski, etc.…
J’oserais dire : comme les autres !
La Région aussi a apporté de
l’argent sur les friches industrielles de Former et Matussière ; l’Europe
aussi à mis des billes dans la réhabilitation de nos vieilles industries.
L’Etat donne du Fisac pour le commerce… Et
qui gère tout cela ? Nous !
Nous qui siégeons dans nos conseils
et qui sommes les maitres d’ouvrages de ces grands travaux, de ces équipements.
Nous qui siégeons dans les
intercommunalités qui investissent sur les domaines skiables. Nous qui
mouillons la chemise toute l’année, ici ! Sur place ! D’ailleurs, qui
peut douter que « l’espace Alu » ne soit pas la réalisation de la
Commune de St Michel de Maurienne ? Idem pour toutes les réalisations
citées : qui peut douter que la Communauté de Communes Terra Modana
remplisse son rôle à la Norma en investissant massivement ? Qui peut
douter que ce sont les habitants de Modane qui ont payé les dettes de Valfréjus
durant 30 ans, avant que le Département ne s’investisse complétement ?
Et c’est bien ces interventions multiples et croisées des
divers financeurs qui font penser à tous qu’il y a un « mille-feuille
administratif ». C’est aussi fort de ce constat que le Gouvernement a
souhaité faire adopter la loi NOTRe, comme Nouvelle organisation territoriale
de la République, qui vise à clarifier les compétences de chacun et redéfinir
les rôles. Alors, bien évidemment,
l’opposition profite de cette discussion parlementaire pour faire peur dans les
campagnes. Dire que tout sera compliqué, voir impossible avec le nouveau
texte ; bref, pour être clair, pour ce qui nous concerne : que le
Département ne pourra plus mettre d’argent dans les remontées mécaniques.
Dire cela, c’est falsifier le
cours des choses. La Loi NOTRe est passé en première lecture, et nous avons
d’ores et déjà une vision assez claire des choses : le Département
gardera, entre autres, la gestion des collèges, les affaires sociales, les
voiries départementales, etc… et la compétence « tourisme » qui fait
tant débat dans ces élections, sera « partagée », ce qui signifie que
chacun pourra continuer à aider tel ou tel équipement.
Le projet de loi NOTRe supprime
la clause générale de compétence des Régions et des Départements. Ces
collectivités ne pourront désormais intervenir que dans les seuls domaines de
compétences attribués expressément par la loi.
L’attribution de compétences
stratégiques aux Régions, couplée à la montée en puissance des
intercommunalités, interroge sur le rôle des conseils départementaux au sein de
notre organisation décentralisée.
Bien loin des caricatures
véhiculées par certains dans un contexte de campagne électorale, le projet
de loi NOTRe ne transforme pas
les conseils départementaux en coquilles vides.
Au contraire, le cœur de leurs
actions est réaffirmé. Cette réaffirmation est d’autant plus utile que le Département
a un rôle prépondérant à jouer aujourd’hui en matière de solidarité et de proximité,
alors que le périmètre de la plupart des Régions métropolitaines s’est élargi,
et que les intercommunalités ne sont pas aujourd’hui en mesure de suppléer les
conseils départementaux pour l’exercice de leurs compétences. La première
lecture à l’Assemblée a permis de trouver des points d’équilibre et le texte ne
sera vraisemblablement modifié qu’à la marge.
C’est donc un mauvais procès qui nous est fait dans le but de
« gratter » quelques voix au dernier moment. Quels avantages aurions-nous
à ne pas conforter la place de la montagne dans notre économie ? Ce serait suicidaire.
C’est un mauvais procès aussi que
d’accabler le Gouvernement sur cette réforme. L’ancien Président de la
République ne voulait-il pas lui aussi supprimer le « mille-feuilles »,
après avoir « supprimé » la Taxe Professionnelle ?
Toute majorité en place aurait
clarifié les choses, d’autant plus en temps de raréfaction de l’argent public.
Notre credo, c’est de dire que nous souhaitons un développement équilibré
du territoire !
Si nous devons aller plus loin,
je dirais même que tous ces investissements en stations ont été faits alors que
Xavier Lett et Jean-Michel Gallioz étaient élus. Et élus de la minorité… Ce débat est donc nul et non avenu.
Ne vous laissez donc pas
manipuler, ne tombez pas dans le piège du
« sans-nous-point-de-salut ». La Maurienne doit rester une terre
économique diversifiée, assise sur toutes les activités : industrie,
énergie, tourisme, agriculture et services.
Et nous avons fait le choix de
nous présenter pour que l’ensemble des citoyens de ce vaste territoire soient
représentés. Alors pas d’erreur, dimanche 29, votez et faites voter :
BOUILLARD-FREULLARD ET CHEMIN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire