En réponse au communiqué de presse de la CGT cheminots du 12 novembre dernier, je souhaite donner quelques pistes de compréhension. Depuis quelques mois déjà, un petit groupe d’élus Mauriennais, plus ou moins motivés pour certains, rencontre les instances régionales de la SNCF afin d’envisager avec un peu plus d’optimisme l’avenir du transport et de l’emploi ferroviaire dans notre vallée.
Ces rencontres découlent d’une démarche entreprise par les élus de l’agglomération modanaise qui, n’en pouvant plus de voir leur gare mourir, ont sollicité les parlementaires du département et le secrétaire d’Etat au transport, Dominique BUSSEREAU à l’époque, lors de sa venue à Modane le 9 juillet 2009.
Depuis que j’ai été élu maire de Fourneaux, en 2001, j’ai vu partir en retraite 20 à 25 cheminots « babyboomers » par an, non remplacés. Ce sont plus de 200 emplois qui ont disparu ces dix dernières années en gare, beaucoup plus depuis 1993, dans l’indifférence presque générale et le silence complice de certains. Et pourtant Claude Vallet et moi même et depuis 2008 Jean Claude RAFFIN, n’avons pas ménagé nos efforts pour stopper l’hémorragie. La dernière illustration de ce désengagement a été la suppression de 40 postes dans le Fret en 2009.
La partition de la SNCF en filiales diverses n’a fait que compliquer les choses pour nous, multipliant les interlocuteurs, éloignant les solutions.
La coupe est pleine, n’en jetez plus !! Les abords des emprises ferroviaires délaissées sont de plus en plus encombrés d’un improbable fatras, de véritables friches ferroviaires s’installent au cœur même de nos villes… Nous n’en voulons plus !
Nous voulons de vraies propositions, une politique volontariste pour re-localiser l’emploi ici, dans la vallée. Nous venons à ces réunions de manière honnête et volontaires, nous en attendons de vraies avancées.
Que les représentants des salariés soient rassurés de nos intentions : nous sommes là pour défendre l'emploi, demander de nouvelles implantations de services, une meilleure gestion des terrains ferroviaires et un dialogue suivi avec les élus, nous n'avons rien à cacher.
Quant à la desserte ferroviaire de la vallée, nous sommes vigilants. Nous demandons le retour des trains de nuit déroutés vers la Suisse depuis le commencement des travaux de mise au gabarie du tunnel du Mont Cenis. Chaque train, chaque TER gagné assure la persistance de l’emploi. À ce titre nous nous félicitons de la décision de la Région de revenir sur la suppression du train de 17h15, suppression contestable certes, mais qui, quand elle fut proposée au comité de ligne du 18 janvier, n’avait pas émue outre mesure les participants, représentant les usagers et les mairies puisque tous les maires sont invités…, dommage, on aurait gagné du temps, mais il est vrai que nous étions fort peu d’élus et de maires ce jour-là.
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