Dans le droit fil des fantasmes de Nicolas Sarkozy, le rapport remis recemment par Jean-Marie Bockel sur la délinquance juvénile reprend l’idée d’un « dépistage » de la délinquance dès la maternelle, sous prétexte de venir en aide aux enfants en
« souffrance ».
Selon cette logique, puisque les enfants en difficulté deviennent des enfants délinquants, il faut chercher à repérer leurs troubles dès la crèche, dès la naissance, voire avant même la naissance. Les mères célibataires sont accusées dans le rapport de ne pas s’occuper de leurs enfants.
Le rapport propose de sanctionner davantage les familles en élargissant la possibilité de suspendre les allocations familiales mais aussi, ce qui n’est pas moins surprenant, de donner une place officielle à une « deuxième personne référente dans l’éducation de l’enfant ». De nombreuses associations demandent la création d’un véritable statut du beau-parent, particulièrement depuis la loi de 2002 sur la délégation de l’autorité parentale. Mais il est faux de prétendre que c’est l’absence des pères qui rend les enfants délinquants.
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