Le beau bilan de Nicolas Sarkozy en matiére de sécurité

Maintenant que l’opération de communication du gouvernement semble être terminée, nous pouvons revenir à la réalité des chiffres. Retenez 5 chiffres démontrant l’échec de la droite :
+ 22%, c’est la hausse depuis 2002 des atteintes aux personnes. Atteintes de plus en plus violentes
+ 40%, c’est la hausse depuis 2004 du nombre de blessés dans les forces de l’ordre
- 11 000, c’est le nombre de suppressions de policiers et de gendarmes que nous atteindrons en 2010
20%, c’est la baisse en moyenne du budget de fonctionnement du ministère de l’Intérieur
30 000, c’est le nombre de peines non effectuées.

Et gageons que s’il y avait des moyens au Ministère de la justice et que ces peines seraient effectuées, cela serait certainement plus efficaces. Entre l’opération de communication du gouvernement et la réalité des chiffres, nous pouvons constater la manipulation. Manipulation d’une politique, manipulation de l’opinion et tentative de manipulation des médias. La demande de sécurité dans notre pays est très forte. L’insécurité augmente, j’en ai donné les chiffres, et les Français le ressentent. Nous avons eu une manipulation car chacun sait que les mesures annoncées par le gouvernement sont d’une totale inefficacité. On préviendra par exemple la récidive en condamnant les premiers actes, mais surtout en s’assurant que les peines des primo délinquants sont bien effectuées. Les statistiques du parquet pour mineurs de Bobigny sont éclairantes. Il n’y a quasiment aucune récidive lorsque dès la première infraction, il y a condamnation, et que la peine est effectuée. Il y a manipulation car on a joué sur l’inquiétude et la peur. Manipulation scandaleuse, car on sait qu’avec des mesures totalement inefficaces, on sème malgré tout des graines qui récolteront de la tension et de la haine dans notre pays.

Alors oui, il faut changer de politique. Il faut remettre du monde sur le terrain. Il faut recréer des postes. Il faut retrouver la proximité. Il faut retrouver la cohérence globale d’une politique. Il faut comprendre qu’on inscrit une politique de sécurité dans la durée et non pas dans la culture du chiffre.