Une fois encore, la situation du groupe Rio Tinto Alcan a été au cœur des échanges. Et ce, d’une manière encore plus vive et plus préoccupante, dans la mesure où est annoncée, pour mardi, une réunion extraordinaire du Comité Central d’Entreprise, suivie, elle-même, d’un CE pour l’usine de Saint Jean de Maurienne : « Nous attendons avec les plus vives inquiétudes les résultats de ces instances, tant sur le plan industriel que social !» disent-ils. C’est d’ailleurs l’occasion pour eux de réaffirmer la manière dont ils analysent la survie et le développement de l’ensemble industriel de Saint Jean de Maurienne (usine et LRF). « Il n’y a pas de véritable avenir pour cet ensemble sans que soiten associées une plate-forme industrielle de qualité et une unité de recherche elle-même performante, le tout adossé à un grand groupe.. dont la fonction est tout à la fois d’assurer le marché cyclique de l’aluminium et d’aider à passer les mauvais caps de la crise ..! ».
Dans le même temps, ils relèvent que ce dossier est éminement politique, dans la mesure où l’avenir d’une industrie de l’aluminium en France est d’abord dépendante des réponses apportées au problème de l’énergie. Et,ils font le constat que, dans ce domaine, ni l’Etat, ni la majorité, n’ont apporté des réponses satisfaisantes. Le projet « Exelcium » visant à fournir une énergie à un coût acceptable aux « électro-intensifs » n’a toujours pas abouti, et la, pourtant simple et évidente, prolongation du « contrat nucléaire » s’enlise dans les méandres d’EDF. Alors que l’Etat est, bien sûr, majoritaire à plus de 85% et note à sa guise les PDG successifs de cette société.
« Nous ne sentons pas une volonté forte de maintenir dans ce pays une véritable politique industrielle » enragent-ils. Tout en soulignant, de la même manière que les initiatives prises sur le terrain, dans le prolongement du conseil syndical extraordinaire de Saint-Rémy, ne sont pas non plus, ni à la hauteur des défis à relever, ni des attentes des travailleurs des unités concernées, de Spirel à Rio Tinto Alcan ou à la trentaine de petites unités industrielles qui ont diminué leurs effectifs. Sans oublier, bien évidemment, les services publics.
Constatant que la « rencontre » qui s’est tenue, ce vendredi après-midi, au-delà de quelques échanges, et parce qu’elle « n’était ni représentative géographiquement, ni politiquement », n’a pas engendré une véritable dynamique pour défendre les emplois menacés, ni apporté de vraies propositions, ils continuent de réclamer la mise en place d’un véritable « Comité de bassin d’emploi » et la tenue rapide d’une « Conférence Sociale ».
Tout en s’affirmant disponibles et solidaires.
François Chemin, Janine Gippa, Roger Favier, Roger Lavarda, Xavier Lett, Marc Tournabien, Christian Simon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire