Le débat actuel est un peu lourd à porter, les conditions sont compliquées, la crise est réele, mais il faut bien l'avouer: la contribution demandée à 10 millions de retraités n'est pas particulièrement dure à avaler, même si nous recevons de nombreuses pétitions de mécontents... mais dans "La nouvelle République" du lundi 5 novembre , on peut lire ce lecteur clairvoyant:
Mal traités les retraités ?
Je suis un peu en colère par rapport à ceux qui contestent le projet de prélèvement de 0,30 % sur nos modestes retraites. En effet, si cette taxe doit s'installer, elle ne concernera que 8, 5 millions de retraités sur 16 millions. Les retraités les plus modestes (non imposables) seront donc ainsi épargnés.
Il serait temps que les retraités contribuent à gérer la crise. Je fais partie de ces retraités qui ont joui des « 30 glorieuses », qui bénéficient de la meilleure couverture sociale du monde, qui possèdent portable et Internet, etc. Sans oublier que beaucoup d'entre nous n'ont plus de charges importantes : le logement est fini de payer, les enfants sont élevés. Aussi, bien que gagnant moins de 2.000 euros, je suis prêt à apporter mon obole et de façon plus large encore…
Je trouve le gouvernement bien frileux en ne fixant cette taxe qu'à 0,30 %. Cela représentera un nouvel impôt de 37 euros annuels pour ceux qui seront concernés (c'est une moyenne), ce qui équivaut à un verre d'eau dans un océan. Cette goutte d'eau, recueillie au front des retraités les plus favorisés, ne va pas nous étouffer.
Encore une « mesurette » qui reflète les hésitations de nos gouvernants. En voulant ménager la chèvre et le chou d'un côté, et crier au loup de l'autre, Jean de la Fontaine avait eu raison d'écrire dans Le paon se plaignant à Junon : « Cesse donc de te plaindre, ou bien, pour te punir, je t'ôterai ton plumage. »
François Monnier de Blois
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