Lors de sa venue en juin, Roger FAVIER l'avait briefé sur la problématique industrielle de la vallée et en particulier sur RTA-Pechiney-St Jean de Maurienne.
Esprit brillant, Vincent PEILLON a de suite compris les enjeux d'une intervention forte de l'Etat afin de soutenir et sauvegarder une filière aluminium en France.
Nous attendions une nouvelle visite mais son emploi du temps est trop contraint pour l'instant,. Ce n'est que partie remise...
Esprit brillant, Vincent PEILLON a de suite compris les enjeux d'une intervention forte de l'Etat afin de soutenir et sauvegarder une filière aluminium en France.
Nous attendions une nouvelle visite mais son emploi du temps est trop contraint pour l'instant,. Ce n'est que partie remise...
Cependant il a récemment rencontré le "Patron europe" de Rio Tinto et vient d'écrire au Président de la République, lui demandant une intervention forte et rapide. Je vous joins le texte.
Vincent PEILLON
Parlement européen - Bureau 14G253
60, rue Wiertz - B-1047 Bruxelles
+ vincent.peillon@europarl.europa.eu
Bruxelles, le 27 octobre 2009
M. le Président de la République,
Je me permets par la présente d’attirer votre attention sur l'inquiétante situation de la filière aluminium française. Ce secteur, crucial pour l'avenir de notre économie, traverse depuis quelques temps une difficile période de turbulences, accrues du fait de la crise et de l'effondrement des cours de l'aluminium au niveau mondial. En France, les activités de la société RioTinto Alcan sont particulièrement menacées. Un plan de redressement de la compétitivité, annoncé le 13 octobre dernier, prévoit ainsi près de 350 suppressions d'emplois sur tout le territoire, dont 179 pour le seul site de St Jean de Maurienne en Savoie.
Notre pays dispose d'un savoir-faire réel, et de sérieux atouts dans la compétition internationale, mais, sans réaction publique, tout porte à croire que la filière aluminium française disparaîtra. Il est donc urgent que les pouvoirs publics − français et européens − réagissent et accompagnent leurs entreprises par une véritable politique industrielle.
L'Etat dans ce cadre n'est pas sans disposer de réelles marges de manœuvre. Pour ce qui concerne le site de St Jean de Maurienne, le groupe RioTinto Alcan bénéficie d'un accord avec l'entreprise Electricité de France (EDF) depuis 1983 lui assurant, sous conditions, un approvisionnement énergétique à prix coûtant. Cet accord arrive à son terme en 2013, et les négociations entamées avec EDF n'offrent à l'heure actuelle aucune visibilité à la direction du groupe RioTinto Alcan. Or, pour remettre le site de St Jean en situation d'être bénéficiaire, le groupe RioTinto Alcan doit investir. Malgré la conjoncture, la direction m'a assuré qu'elle était prête à le faire, mais que cela lui était rendu impossible par l'incertitude absolue qui pèse sur un poste budgétaire, l'énergie, qui représente à lui seul plus de 30% de ses dépenses de fonctionnement.
Aussi, je souhaiterais être informé dans des délais appropriés des actions que l'Etat, qui contrôle 85% du capital d'EDF, compte entreprendre pour parvenir, dans le respect des règles européennes, à la conclusion d'un accord rapide satisfaisant tant EDF que RioTinto ; en échange d'un engagement formel de ce dernier à maintenir l'activité et les emplois sur ses sites français. Il est de ma conviction que notre pays ne doit pas rester en retrait de nos homologues européens, qui tous s'engagent progressivement sur cette voie.
Je vous informe par ailleurs que j'ai demandé à la direction du groupe RioTinto Alcan la suspension de l'ensemble des suppressions d'emplois annoncées le 13 octobre dernier dans l'attente d'une réponse de votre part.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de mes sentiments respectueux.
Vincent Peillon, Député européen
Parlement européen - Bureau 14G253
60, rue Wiertz - B-1047 Bruxelles
+ vincent.peillon@europarl.europa.eu
Bruxelles, le 27 octobre 2009
M. le Président de la République,
Je me permets par la présente d’attirer votre attention sur l'inquiétante situation de la filière aluminium française. Ce secteur, crucial pour l'avenir de notre économie, traverse depuis quelques temps une difficile période de turbulences, accrues du fait de la crise et de l'effondrement des cours de l'aluminium au niveau mondial. En France, les activités de la société RioTinto Alcan sont particulièrement menacées. Un plan de redressement de la compétitivité, annoncé le 13 octobre dernier, prévoit ainsi près de 350 suppressions d'emplois sur tout le territoire, dont 179 pour le seul site de St Jean de Maurienne en Savoie.
Notre pays dispose d'un savoir-faire réel, et de sérieux atouts dans la compétition internationale, mais, sans réaction publique, tout porte à croire que la filière aluminium française disparaîtra. Il est donc urgent que les pouvoirs publics − français et européens − réagissent et accompagnent leurs entreprises par une véritable politique industrielle.
L'Etat dans ce cadre n'est pas sans disposer de réelles marges de manœuvre. Pour ce qui concerne le site de St Jean de Maurienne, le groupe RioTinto Alcan bénéficie d'un accord avec l'entreprise Electricité de France (EDF) depuis 1983 lui assurant, sous conditions, un approvisionnement énergétique à prix coûtant. Cet accord arrive à son terme en 2013, et les négociations entamées avec EDF n'offrent à l'heure actuelle aucune visibilité à la direction du groupe RioTinto Alcan. Or, pour remettre le site de St Jean en situation d'être bénéficiaire, le groupe RioTinto Alcan doit investir. Malgré la conjoncture, la direction m'a assuré qu'elle était prête à le faire, mais que cela lui était rendu impossible par l'incertitude absolue qui pèse sur un poste budgétaire, l'énergie, qui représente à lui seul plus de 30% de ses dépenses de fonctionnement.
Aussi, je souhaiterais être informé dans des délais appropriés des actions que l'Etat, qui contrôle 85% du capital d'EDF, compte entreprendre pour parvenir, dans le respect des règles européennes, à la conclusion d'un accord rapide satisfaisant tant EDF que RioTinto ; en échange d'un engagement formel de ce dernier à maintenir l'activité et les emplois sur ses sites français. Il est de ma conviction que notre pays ne doit pas rester en retrait de nos homologues européens, qui tous s'engagent progressivement sur cette voie.
Je vous informe par ailleurs que j'ai demandé à la direction du groupe RioTinto Alcan la suspension de l'ensemble des suppressions d'emplois annoncées le 13 octobre dernier dans l'attente d'une réponse de votre part.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de mes sentiments respectueux.
Vincent Peillon, Député européen
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